Sunday, June 1, 2008

1er Juin 1955 : Rendre à César ce qui est à César!!

Pour moi, pendant toute mon enfance et ma jeunesse, le 1er Juin était la fête de la victoire ,date du retour du combattant suprême Habib Bourguiba avec en poche la promesse de l'autonomie interne qui a ouvert le chemin a l'indépendance totale de la Tunisie. 32 ans plus tard (1987),on a tout fait pour que cet événement soit oubliée et on a réussi :(, car comme le dit Bechir Ben Yahmed[**] cela a paru "Nombriliste" et çà l'etait un peu , vu la mise en scène de Bourguiba qui agitait son mouchoir blanc des que le bateau "La ville D'Alger" accostait a la Goulette et ensuite en montant le cheval blanc amené a l'occasion. Néanmoins, çà reste un fait qui a marque l'histoire de notre pays et j'espère que les historiens restent fidèles aux faits. Ce qui est decevant c'est que meme Google semble ignorer cette date!!

[**]
Bourguiba est rentré à Tunis le 1er juin 1955 et a fait de cette date la fête nationale, celle de la victoire. Cela a paru « nombriliste » et, après son élimination du pouvoir, le 7 novembre 1987, on a rayé cette date des jours fériés de la Tunisie.
Mais il avait eu raison de lui donner la plus grande importance. Ce jour-là, lui, commandant en chef d'un combat de plus d'un quart de siècle, franchissait « l'étape substantielle et décisive » vers son but : l'indépendance. Il rentrait dans sa capitale avec, en poche, l'acte qui reconnaissait sa victoire, celle de son parti et de son peuple sur le colonialisme français.
Il ne se trompait pas : moins d'un an après - le 20 mars 1956 -, le gouvernement français signait, cette fois avec Bourguiba directement, la reconnaissance de l'indépendance de la Tunisie. La chape de plomb du protectorat français, instauré en 1881, aura été maintenue soixante-quinze ans.
Moins de vingt jours après, Habib Bourguiba devenait, à 55 ans, le premier chef de gouvernement de la Tunisie indépendante. Il voulut - contre mon gré - que je sois membre de ce gouvernement, et a ainsi fait de moi, à 28 ans, un très jeune ministre, le benjamin de son équipe.
Seize mois plus tard, le 25 juillet 1957, il parachevait sa prise du pouvoir en « déracinant l'arbre mort » qu'était la monarchie tunisienne et en proclamant la République, dont il fut, tout naturellement, le premier président.
Dans son discours prononcé ce jour-là devant l'Assemblée constituante, il déclara : « Je pourrais aujourd'hui, si je le voulais, instaurer une nouvelle dynastie pour remplacer celle que nous destituons. Mais je préfère la République... »
C'était avouer qu'il avait eu la tentation de se faire roi.
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