Monday, June 4, 2007

Abd.all.ah Zou.ari : Vous connaissez ???


Demain mardi prendra fin la peine complémentaire à laquelle a été condamné l’ex prisonnier d’opinion et journaliste d’El Fejr, Abdallah Zou.ari.
Abdallah Zou.ari a effectué onze ans d’emprisonnement pour appartenance au mouvement interdit En Nah.dha et pour ses responsabilités au comité du journal El Fe.jr, avant d’être libéré en juin 2002. A peine sorti de prison, il a été enlevé par la police politique devant le bureau de son avocat à Tunis et conduit à El Khriba, dans le gouvernorat de Zarzis où le ministre de l’Intérieur a décidé de l’exiler et de lui coller une surveillance rapprochée permanente au prétexte du contrôle administratif.

Le harcèlement a emprunté plusieurs méthodes allant jusqu’à la privation de tout moyen de communication, téléphone et accès aux publinets. On lui a monté une accusation d’infraction au contrôle administratif. Il a été arrêté au marché de Ben Gardane, dans le même gouvernorat, où il s’était rendu sous les regards de sa garde sécuritaire. Considérant qu’il s’agissait d’une infraction au contrôle administratif, on l’a condamné à huit mois d’emprisonnement supplémentaires qu’il a effectués à la prison de Harboub, dans l’extrême sud du pays. Il a protesté de multiples façons contre tous ces dépassements et méthodes de rétorsion ; la dernière fut une grève de la faim qui a duré plus d’un mois, pour exiger la fin de ce bannissement illégal imposé et la possibilité de rejoindre sa famille à Tunis.

Avec la fin de la période de contrôle administratif, tout indique que le pouvoir le vise politiquement et que les pratiques répressives qui ont piétiné ses droits d’ex-prisonnier et de Tunisien censé être protégé par la loi, n’avaient aucun rapport avec la peine complémentaire à laquelle il avait été condamné.
Aujourd’hui, il a été convoqué par les forces de sécurité et il a été informé verbalement que le bannissement illégal dont il était l’objet était prolongé de vingt-six mois, soit jusqu’en 2009, année des prochaines élections présidentielles.

L’AISPP (…)
Pour l’AISPP
Le Coordinateur : Mokhtar Ya.hyaoui


Cairo, June 4, 2007

The Tunisian government must respect the rule of law and terminate the house arrest imposed on the journalist and opinion prisoner "Abda.llah Al- Zaw.ary" for 5 years (since June 2002 until June 2007), said the Arabic Network for Human Rights Information (HRinfo) today.

After 11 years in prison Al- Zawa.ry had been released in June 2002. Immediately when released, he was put under house arrest for 5 years. The Interior Ministry decided to send him to Al- Gerba district of Gergeis City, which lies 500 km away from the Tunisian capital and away from his family and children. The house arrest turned to be an exile and a punishment for him and his family.

During his exile for 5 years in Gergeis City, which is located in the far south of Tunisia, Al- Zawary, a Tunisian journalist and a former deputy editor -in -chef for Al-Fajr Newspaper, was subjected to harassment and fabricated cases such as " exceeding limit of movement, which does not exceed 30 km" and preventing him from using internet cafes, as well as other harassments that he patiently endured until these days, which mark the end of the five years of exile.

As a result, HRinfo calls upon both Arab and international civil society to help Al-Zawary to regain his freedom and return to his family in the Tunisian capital, after spending more than 16 years between jail and unjust house arrest.

About Abdallah Al-Zawary:

* A Tunisian journalist, known among many of defenders of opinion prisoners as "Nelson Mandela of the Arab world." He was in prison for 16 years and under house arrest for 5 years.

* He did not practice any kind of violence. The Tunisian government refuses to acknowledge that he is a journalist and an opinion prisoner, solely due to his membership in the Islamic movement.

* In 1981, He was arrested for the first time after he submitted a request to establish a political party. He was released in the year 1984.

* He was arrested again in the year 1987 in a campaign launched against the Islamic movement, and then he was released in the year 1989.

* In the year 1991, he was arrested for his membership in the Islamic Renaissance Movement in Tunisia. He was in prison for 11 years and released in the year 2002, when he was put under house arrest for 5 years, ending at the beginning of June 2007.

The two websites Al-Huwar Net and Tunis News decided to launch signatures campaign calling upon the Tunisian government to put into effect the court order, which obliges it to end the house arrest allowing him to go back to his family on June 2007.

To participate in the signature campaign, please send your complete name and country to the following emails:
info@alhiwar.net or brikhedi@yahoo.de


via Tuni.s.News.Net

4 comments:

3amrouch said...

merci du partage.
je connais son histoire.
il y a meme une pétition qui circule sur le net pour protester contre son harcelement.
i have dream

Anonymous said...

Merci très cher de relier ce genre d’information…Le seul crime de cet homme est d’avoir cru en une société régie d’une autre manière, d’y avoir cru, d’y avoir mis sa compétence de journaliste, en un mot d’avoir un projet politique pour son pays, et même si on n’adhère en rien à ces convictions, si on clame que ce qu’il prône est le danger même pour ce pays, il ne mérite pas d’être privé ainsi de sa liberté et tout le reste et qui n’est pas rien aussi…Les idées politiques les plus extrêmes soient-elles se combattent avec des moyens politiques et non répressifs.

samsoum said...

Eh oui Khannouf, personnellement je suis contre les idées qu'il défend mais je suis 100% pour qu'il ait le droit de les exprimer. Comment peut-on espérer avancer si on nous oblige à penser d'une seule manière, celle qui plait au pouvoir. Eh ben on n'arrivera nulle part, et la ou on arrivera ce ne sera pas la ou on aurait voulu être. On est un peuple opprimé et on ne le sait même pas. ca me rappelle le film "The Matrix".

Anonymous said...

merci Samsoum, ça fait vraiment chaud au coeur de voir parler de AZ. C'est un home qui mérite notre soutien, quelques soient les idées qu'il défend, AZ est un homme libre et a des idées, géniale. Il a transformé le lieu de son exil, à zarzis, en musée. plus de détails ici:

http://www.kitab.nl/2006/06/23/tunisian-museum-of-human-rights/